La lèpre est une maladie infectieuse qui frappe surtout les plus vulnérables. Les personnes à faible revenu, qui vivent dans des conditions précaires et qui ont une faible immunité risquent davantage de contracter la maladie. En raison des tabous et de la stigmatisation autour de la lèpre, les patients et leurs proches sont souvent victimes d’une très grave discrimination. C’est ce qu’a vécu Brendy, une fillette de 10 ans originaire de Kinshasa.

Les parents de Brendy se sont séparés quand elle était encore bébé. Depuis lors, elle habite avec sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères dans un quartier pauvre de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Elle n’a pratiquement plus aucun contact avec son père biologique. Brendy est une très bonne élève et rêve d’avoir un jour sa propre petite entreprise. Pendant son temps libre, elle aide sa tante Sandra à vendre des légumes. Sandra avait contracté la lèpre il y a quelques années. Une fois guérie, elle a rejoint une ONG congolaise qui vient en aide aux patients atteints de la lèpre. Lorsqu’elle a remarqué que sa nièce avait quelques taches de dépigmentation sur le visage, elle a immédiatement compris.

Elle a emmené Brendy au centre de dépistage et de traitement de la lèpre et de la tuberculose où on lui a diagnostiqué une forme multibacillaire de la lèpre. Pour combattre la maladie, Brendy doit suivre un traitement par voie orale d’un an. Grâce à cela, la fillette a toutes les chances de guérir mais le problème est ailleurs : dès que l’on prononce le mot « lèpre », tout son entourage se met à paniquer. Par peur et ignorance, beaucoup lui ferment la porte, du jour au lendemain. Son beau-père ne veut plus s’en occuper ; il a même quitté la maison. Ses amis aussi l’évitent. Et pour Brendy, il est hors de question de reprendre le chemin de l’école.

Toutes les portes se ferment, au sens propre comme au figuré. Fatou, la maman de Brendy, reste à ses côtés et la soutient. Elle veille à ce que sa fille suive scrupuleusement son traitement. Sans revenus, Fatou essaie de vendre quelques affaires pour s’en sortir mais elle doit souvent mendier pour subvenir aux besoins de ses 3 enfants. Brendy donne même un coup de main à sa mère et à sa tante en vendant les légumes du potager mais ces rentrées sont clairement insuffisantes. Qui plus est, la famille n’a plus de toit au-dessus de sa tête.

Malgré tout, Brendy et sa maman essaient de tenir bon. Elles gardent le sourire même si la famille est dans une situation très difficile. Voilà pourquoi Brendy a besoin de vous. En nous aidant à lui apporter une aide durable, sous la forme d’un petit capital de démarrage pour lancer un petit commerce, vous nous donnez les moyens d’offrir à mama Fatou un nouveau départ. Pour qu’elle puisse nourrir ses enfants et leur offrir un toit. Et que Brendy puisse retourner à l’école et qui sait, réaliser son rêve.

Publié le 10 janvier 2023

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