La tuberculose évoque généralement des symptômes tels que la toux, la fièvre et la perte de poids. Pourtant, il arrive exceptionnellement que le bacille de la tuberculose s’attaque à d’autres parties du corps que les poumons, par exemple à la colonne vertébrale. C’est ce qui est arrivé à Esther, une fillette de 8 ans qui vit en République démocratique du Congo. La maladie, qui s’était d‘abord manifestée par d’atroces douleurs, a fini par paralyser ses jambes. Grâce à l’aide d’Action Damien, Esther bénéficie d’un traitement adapté et de séances de kinésithérapie afin qu’elle puisse, doucement, réapprendre à marcher.

Esther vit avec son frère, sa sœur et sa mère à Kisenso, en République démocratique du Congo. Depuis le décès du père en 2016, la mère d’Esther subvient aux besoins de la famille en vendant des fruits dans la rue. En 2019, Esther a 5 ans lorsqu’elle ressent pour la première fois les symptômes de la maladie – une fièvre persistante et des douleurs dans les jambes. La famille décide dans un premier temps de lui donner des médicaments contre le paludisme et des antipyrétiques.

Si ce traitement permet de faire un peu baisser la fièvre, il est sans effet contre les douleurs persistantes. Progressivement, une sorte de gonflement apparaît aussi au niveau de l’articulation de la hanche. Sur les conseils de son entourage, la famille se rend dans un centre de santé spécialisé qui travaille avec Action Damien. Un scanner révèle que la fillette souffre de tuberculose spinale également connue sous le nom de tuberculose osseuse ou mal de Pott.

Le traitement de la tuberculose spinale chez l’enfant est long et pénible. Les petits patients sont condamnés à 12 mois de traitement antibiotique. Le tronc de l’enfant est en outre immobilisé jusqu’aux hanches pendant plusieurs mois, à l’aide d’un corset de plâtre. Ce corset vise à éviter tout déplacement de la colonne vertébrale susceptible de détruire un nerf, ce qui pourrait paralyser le patient à vie.

Au bout de trois mois de « corset », Esther se fait retirer son plâtre. Sa hanche a bien dégonflé mais les douleurs n’ont pas encore disparu.  Elle ose à peine marcher et boite du pied gauche. Les médecins décident alors de la replâtrer pour une deuxième période de trois mois. Pendant ce temps, Esther bénéficie, grâce à Action Damien, de deux séances hebdomadaires de kinésithérapie. Ces séances visent à préserver et développer sa masse musculaire et lui apprendre petit à petit à remarcher.

Esther espère être bientôt tout à fait guérie pour pouvoir aller enfin à l’école.

Pour éviter que des enfants comme Esther souffrent de paralysie, Action Damien investit en République démocratique du Congo dans le dépistage précoce, la sensibilisation de la population locale et la formation de personnel qualifié – infirmiers et kinésithérapeutes par exemple. Vous avez envie de nous aider ? Rien de plus facile.

Publié le 13 octobre 2022

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