Les premiers symptômes de la lèpre sont apparus il y a six ans chez Agatha, qui vit au Nigeria. Malheureusement, les médecins locaux ne sont pas parvenus à diagnostiquer la maladie. Agatha n’a donc pas reçu de traitement et sa santé a donc continué à se dégrader. Par crainte de la réaction des gens devant ses lésions cutanées typiques de la lèpre, elle a fini par ne plus oser sortir de chez elle. Epuisée et abattue, elle a quitté son mari pour aller vivre ailleurs, dans l’anonymat. « J’étais convaincue que j’allais mourir. Jusqu’à ce que les médecins d’Action Damien m’offrent une nouvelle vie. »
Agatha a consulté des dizaines de médecins et d’hôpitaux. Elle recherchait désespérément une solution, un traitement pour guérir de cette mystérieuse maladie prenant la forme d’une éruption, de petites ulcérations et de lésions, sur son visage et son corps. Infection, maladie de la peau, cancer… ce ne sont là que quelques-uns des diagnostics erronés des médecins locaux. Nul besoin de préciser que les traitements n’ont évidemment eu aucun effet.
Plus le traitement de la lèpre tarde, plus la maladie fait des ravages dans l’organisme. Agatha allait donc de mal en pis. Les regards d’étonnement posés sur elle dans le bus, son visage qui se déformait progressivement au point d’être méconnaissable… c’en était trop. Même si son mari continuait à la soutenir, Agatha décida de s’installer avec sa fille dans un autre village, pour vivre cachée.
Agatha avait terriblement peur de mourir, alors qu’elle voulait absolument guérir pour sa fille. Elle a finalement atterri au Centre de référence pour la lèpre d’Action Damien au Nigeria. Les médecins ont immédiatement reconnu les symptômes de la maladie et ont essayé de rassurer Agatha. Ils lui ont expliqué que la lèpre se soignait parfaitement. Fatiguée d’avoir été de déception en déception, elle n’osa pas tout de suite croire les médecins. Mais après un mois, elle ne pouvait que constater l’efficacité du traitement.
Comme Agatha a souffert de la lèpre pendant plusieurs années, ses cicatrices ne disparaîtront malheureusement jamais totalement. « Avant, j’étais vraiment une belle femme. Les gens disaient pour rire que je ressemblais à Mami Wata, une déesse africaine. Mon corps porte aujourd’hui les stigmates de la lèpre, mais qu’importe. J’ai survécu et j’en suis reconnaissante à Dieu, à ma famille ainsi qu’aux médecins et aux infirmiers d’Action Damien. Je les remercie infiniment. »
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Publié le 26 août 2022