Abigaëlle avait 13 ans lorsque des taches apparemment bénignes sont apparues sur son bras. C’était en réalité la lèpre. Action Damien l’a soignée gratuitement, mais elle a dû arrêter prématurément son traitement, trop affaiblie par une malnutrition chronique. Un récit qui met en avant le cercle vicieux de la pauvreté et de la maladie et qui montre comment un petit coup de pouce peut faire toute la différence.

Abigaëlle habite avec sa famille à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Elle va à l’école, s’acquitte des tâches ménagères et donne un coup de main dans la petite boutique de sa tante. En 2019, des petites taches blanches sont apparues sur le haut de son bras droit. Dans sa famille, on a d’abord pensé à une affection dermatologique banale, mais le grand-père d’Abigaëlle s’est rendu compte que le problème était sérieux et a tiré la sonnette d’alarme. Abigaëlle a été examinée à l’Hôpital de la Rive, qui bénéficie du soutien d’Action Damien, où on lui a diagnostiqué la lèpre. Une équipe spécialisée de soignants s’est aussi rendue dans son village pour dépister les membres de sa famille et ses voisins. Aucun autre cas de lèpre n’a été diagnostiqué. Bien informée, la famille a été rassurée : la lèpre se soigne bien.

Même si le coût du traitement a été pris en charge conjointement par le centre provincial de coordination pour la lèpre et la tuberculose, ainsi que par Action Damien, la famille était toujours confrontée à des problèmes d’argent. Elle ne pouvait plus payer les frais de scolarité d’Abigaëlle et l’adolescente, affaiblie par une sous-alimentation chronique, a dû interrompre son traitement contre la lèpre. Elle n’a donc pas pu être totalement guérie et a perdu une année d’école. Action Damien n’a cependant pas baissé les bras et a décidé de fournir à la famille une assistance supplémentaire. Elle a ainsi reçu des vivres et en avril 2021, Abigaëlle a pu reprendre son traitement.

Abigaëlle a pu retourner à l’école à l’automne et son traitement sera terminé en mars 2022. Baisser les bras n’a jamais été une option. Une fois ses études secondaires terminées, Abigaëlle aimerait entamer des études de médecine pour devenir elle-même médecin et s’impliquer ainsi dans la guérison d’autres patients.

Publié le 18 janvier 2022

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