Chaque année, des millions de personnes apprennent qu’elles ont la tuberculose, la lèpre et ou la leishmaniose. Action Damien repousse sans cesse les limites pour offrir des soins de santé aux personnes les plus vulnérables. Et nous intervenons également en faveur  des personnes qui souffrent de graves séquelles ou de problèmes psychologiques, après avoir été guéries de la maladie. Petit aperçu de trois projets prometteurs en 2025. 

De l’espoir pour les patients atteints de tuberculose en échec thérapeutique   

La tuberculose est une maladie contagieuse qui touche les poumons. Elle répond habituellement bien aux traitements antibiotiques, mais certaines formes complexes de la maladie résistent malheureusement à tout traitement. Une situation catastrophique pour le patient, même aussi pour son entourage, puisque la maladie est contagieuse.    

Au Nigeria, nous  avons initié une collaboration avec l’Université d’Ibadan et avec l’ Institut de Médecine tropicale d’Anvers pour aider ces patients. Dans les prochains mois, nous testerons de nouvelles combinaisons et doses de médicaments. L’idée est de trouver de nouvelles pistes de  guérison aux patients considérés « sans option thérapeutique » à ce jour.      

Améliorer la qualité de vie des patients après leur guérison      

La tuberculose peut laisser des séquelles pulmonaires permanentes. Une fois guéries, certaines personnes souffrent ainsi d’une diminution de leur capacité pulmonaire qui gêne ou empêche tout travail physique éprouvant. Avec pour conséquence une perte de revenus qui risque de plonger toute la famille dans la pauvreté ou dans des difficultés financières encore plus graves.    

En janvier, nous avons lancé au Bangladesh un projet pilote afin d’identifier des solutions pour améliorer la qualité de vie des patients aujourd’hui guéris. Ce projet sera mis en œuvre pendant une période de 18 mois.

Un médecin examine la radio des poumons d’une patiente, Bangladesh.

La lèpre, une maladie qui affecte aussi la santé mentale   

La lèpre peut être à l’origine de handicaps et provoquer des malformations, principalement au niveau des mains, des pieds et du visage. Mais il y a aussi beaucoup d’ignorance autour de cette maladie, qui est encore souvent considérée comme une malédiction ou une punition divine. Les personnes qui en sont atteintes font donc souvent l’objet de discrimination et d’exclusion. Ce rejet favorise l’apparition de problèmes psychiques, qui se manifestent par de l’anxiété, de la dépression,  des pensées suicidaires, l’abus d’alcool ou de drogue. 

Pour mieux cerner cette problématique, nous avons réalisé une enquête au Népal. En 2024, nous avons ainsi interrogé 300 patients au sujet de leur santé mentale. Les résultats de cette étude devraient être connus d’ici le milieu de cette année. Les informations recueillies et leur analyse permettront d’améliorer l’accompagnement des personnes atteintes de la lèpre, partout dans le monde, grâce à une plus grande attention à leurs problèmes de santé mentale.    

Un membre du personnel soignant d’Action Damien fait de l’éducation à la santé dans un village, Népal.

Publié le 25 février 2025

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