La leishmaniose, c’est quoi?
La leishmaniose est une maladie parasitaire (« parasitose ») qui se transmet par la piqûre d’un phlébotome, une petite mouche des sables. C’est l’une des 20 maladies tropicales négligées. La leishmaniose cutanée, la forme la plus courante de la maladie, provoque des ulcérations chroniques et des déformations. Un système immunitaire affaibli augmente les risques de développer la maladie, ce qui fait que les personnes en situation de pauvreté sont les plus touchées.
Dans les pays où nous sommes actifs, nous luttons contre la forme cutanée de la maladie, qui est la plus fréquente. Comme les symptômes de la leishmaniose cutanée sont semblables à ceux de la lèpre, les personnes atteintes sont souvent victimes de discrimination et d’exclusion sociale.
Symptômes de la leishmaniose cutanée :
- Ulcération chronique à l’endroit de la piqûre
- Cicatrices
- Perte de mobilité au niveau des articulations
Leishmaniose en chiffres
2 diagnostics
par minute
17 millions
de personnes contaminées à travers le monde
30 000
décès par an
85 %
de chances de guérison en cas de traitement
Traitement
Le traitement le plus courant repose sur l’injection dans les veines ou les muscles du malade d’un liquide capable de tuer le parasite, et ce pendant 20 jours. Administré correctement, ce traitement garantit un taux de guérison de 76,5 % à 85 %. Malheureusement, ces injections sont extrêmement douloureuses, de sorte qu’une grande partie des patients abandonnent trop tôt le traitement.
Désireuse de remédier à cette situation, Action Damien a réalisé des études sur le terrain afin d’évaluer l’efficacité d’un traitement intralésionnel, reposant sur l’injection directe du médicament dans la plaie ou les plaies. Lisez les résultats ici.
Répartition de la maladie
Où vit le phlébotome leishmania ?
La leishmaniose est une maladie parasitaire provoquée, comme son nom l’indique, par un parasite, le Leishmania. Ce petit hôte indésirable, dont il existe plus de 20 espèces différentes, se loge dans le sang de petits animaux tels que les canards, les rongeurs et même les chiens.
Mais comment ce parasite finit-il par se transmettre à l’homme ou aux animaux ? Le coupable, c’est le phlébotome, une petite mouche des sables. Seule une faible proportion des personnes piquées par le phlébotome développera la maladie. Les autres resteront porteuses, un formidable réservoir pour le phlébotome qui peut ainsi continuer à transmettre la leishmaniose.
Quelles sont les différentes formes de leishmaniose ?
La leishmaniose existe sous trois formes :
La leishmaniose cutanée
C’est la forme la plus fréquente de la maladie. La leishmaniose cutanée provoque des ulcérations chroniques qui rappellent la lèpre. Ces déformations laissent ensuite des cicatrices définitives, voire des handicaps graves. Les projets « leishmaniose » d’Action Damien se concentrent sur cette forme cutanée de la maladie, car ses symptômes ressemblent à ceux de la lèpre.
La leishmaniose cutanéo-muqueuse
Cette forme de leishmaniose s’attaque aux muqueuses du nez et de la gorge et y provoque de graves lésions. La leishmaniose cutanéo-muqueuse est souvent la conséquence d’une leishmaniose cutanée mal soignée ou non soignée.
La leishmaniose viscérale
En Inde, elle est souvent appelée « kala-azar », qui signifie « fièvre noire ». Pourquoi ? Parce que la leishmaniose viscérale est la maladie parasitaire la plus mortelle au monde après le paludisme. Fièvre élevée, amaigrissement, splénomégalie et anémie : les malades sont au plus mal et, en l’absence d’un traitement approprié, 90 % d’entre eux ne survivent pas.